A fleur de sentiments


Il n’est pas une âme à fleur de sentiments
Qui, comme une plume effleure de sa douceur
Les grains d’une peau de lait offerte au bonheur,
Ne rêve d’éterniser les embrasements

Des poussières de vie nées du souffle du vent.
Dans l’infinitude d’un monde de blancheur,
Elles dessinent l’avenir en fils de couleur
S’enlaçant sous l’œil indulgent du firmament.

Brindilles tressées, souriez à l’insolent
Qui, des majuscules, est un adorateur !
Incendiez l’Olympe de votre chaleur
Pour que brille l’âme du poète innocent !

Grains de l’Univers, unissez votre talent,
Cambrez le corps de vos mots, chassez l’imposteur !
Laissez s’égoutter de votre cœur la splendeur
De vos éclats de vers sous le soleil ardent.

 A celle qui m'aime

J'aime ces mots au goût de miel,
Tel des murmures à mon réveil,
Des paroles sur chanson de velours,
Qui se fredonnent tous les jours.

Je reviendrai à la rivière,
Y revivre une journée d'hier.
Si les nuits de l'amour,
M'offrent encore ce séjour.

Je plongerai vers une épave,
Pour lui écrire une page,
Même si je n'entends plus rien,
Ni murmure, ni refrain.

Si les images de celle aimée,
Portent toujours ces mêmes reflets,
C'est que cette façon d'aimer,
Je ne l'ai pas inventée.